Monter un texte classique comme « Dom Juan » est une sorte d’exercice d’humilité. L’enjeu est de faire coexister la philosophie et la comédie, la réflexion et le rire : un théâtre «où on joue » et un théâtre « où on pense ».
Dom Juan est une pièce à multiples facettes. Une pièce qui pose sans cesse des questions existentielles. C’est une vraie réflexion autour d’un être poussé par une nécessité qui lui échappe ; un homme qui bataille pour conquérir une forme de liberté, même s’il doit faire des dégâts autour de lui.
Dom Juan résonne aujourd’hui aussi comme celui qui utilise l’autre pour son propre plaisir sans conscience de la souffrance qu’il peut créer ; presque sans empathie. L’autre est uniquement la projection de son propre désir.
Questionner la structure perverse est un éclairage intéressant pour s’approcher de la psyché d’un tel personnage ; autant pour son rapport aux femmes et à la séduction que pour son rapport au défi et à la transgression. Il y a dans cette pièce toutes les facettes de l’écriture de Molière. Et c’est une formidable « machine » à jouer.
Une pièce qui fait appel à tout l’artisanat du théâtre. Il faut tout « traiter » dans cette pièce, le tragique et la comédie, le burlesque, le fantastique.
La richesse de la pièce c’est de poser sans cesse des questions philosophiques et métaphysiques essentielles et de ne pas « perdre » la dimension de légèreté de la comédie. C’est sa multitude de niveaux de lecture, qui fait qu’elle peut s’adresser à des adultes ayant une certaine expérience de la vie, comme à des adolescents qui entendront cette pièce pour la première fois.
Durée estimée : 1h50
Théâtre / Création 2020
Tout public à partir de 15 ans
Tarifs : 15€ / 12€
Texte : Molière
Mise en scène : Olivier Maurin
Lumières : Nolwenn Delcamp-Risse
Scénographie et costumes : Emily Cauwet-Laffont
assistée de : Guillemine Burin des Roziers
Son : Antoine Richard
Avec : Arthur Fourcade ( Dom Juan ) Mickaël Pinelli Ancelin ( Sganarelle ) Clémentine Allain, Fanny Chiressi, Héloïse Lecointre, Arthur Vandepoel, Matthieu Loos, Rémi Rauzier