« Danser malgré tout. Danser après tout. » Faisant allusion dans son titre au paradoxe desjumeaux (qui,dans la théorie de la relativité, met en évidence l’influence de la vitesse et du mouvement sur le déroulement du temps), «Twin Paradox» va puiser son énergie créatrice dans le souvenir de ces marathons de danse – immor- talisés par le roman (et le film) «On achève bien les chevaux» – au long desquels, dans l’Amérique en crise des années 1920, des couples s’affrontaient sur la piste en dansant jusqu’à l’épuisement. Au-delà de l’importance historique et sociale d’un tel phénomène, ce qui fascine avant tout Mathilde Monnier, c’est l’espèce de folie qui est ici à l’œuvre, une folie qui s’incarne dans la figure archaïque du couple d’amants. Ainsi, le spectacle met en scène des couples de vrais-faux jumeaux, revêtus de tenues multicolores et em- portés dans une longue étreinte, au rythme sinueux de la musique de Luc Ferrari, mêlant sons urbains et naturels, voix et instruments en un captivant paysage musical.
COPYRIGHT: Marc Coudrais